On le surnomme la nouvelle coqueluche du Web Social, après plus d’1 mois d’utilisation, un retour sur cet outil et comment l’appréhender en tant que particulier ou entreprise.
Fourquare ? Encore un nouveau réseau social ?
Oui, mais basé sur la géolocalisation, et surtout, plus ludique que Facebook ou Twitter. Fondé il y a tout juste 1 an, le réseau enregistrait en Janvier dernier une croissance de 400 % par semaine aux Etats-Unis. L’idée de Foursquare est de pouvoir se situer sur une carte via une application téléchargée sur son téléphone portable et de diffuser cet emplacement à vos amis. Lorsque vous vous localisez (appelé check-in), vous recevez aussi des notes inscrites par les utilisateurs (du genre « demandez un mojito, ils sont vraiment délicieux… » ou « n’y aller pas, c’est vraiment de l’arnaque »). Si plusieurs personnes se rassemblent et pointent à un même endroit, ce dernier devient trendy et s’affiche sur votre application, vous incitant à aller y jeter un coup d’oeil.
Vous pouvez donc vous en servir pour signaler à vos amis que vous êtes arrivés au lieu de rendez-vous, ou consulter la liste de restaurants du quartier avec leurs critiques. L’aspect ludique se découvre à tavers 2 bonus : le gain de badges et la possibilité de devenir le ‘maire’ du lieu.
Les badges sont des récompenses attribuées à votre profil lorsque vous effectuez des actions précises, ‘Newbie’ lors de votre 1er check-in, ‘Crunked’ si vous faites la tournée des bars etc… Des entreprises peuvent aussi avoir leur propre badge. Starbucks a ainsi son badge ‘Baristas’, décerné lorsqu’un utilisateur visite 5 cafés différents.
Si vous pointez souvent à un même lieu, vous devenez le mayor, ce qu’on pourrait traduire par maire ou ambassadeur. Mais vous pouvez vous faire voler votre titre si une autre personne dépasse votre nombre de check-ins. Cela dégénère souvent en bagarre de quartier pour conserver un emplacement stratégique.
Et que peuvent en tirer les entreprises ?
Et bien pas mal de choses, grâce aux badges, au concept de mayor et aux messages (tips et to-dos) laissés par les utilisateurs à travers leur découverte de la ville, les entreprises peuvent développer des « business-models » autour de ce réseau social mobile.
On peut par exemple imaginer de fidéliser le client à l’aide de réductions offertes s’il est le maire de l’établissement, ou proposer des badges spéciaux si une personne visite plusieurs boutiques ou s’il repasse souvent à ses endroits favoris. C’est un peu comme une carte de fidelité 2.0. Foursquare propose d’ailleurs une section spéciale destinée aux sociétés désireuses d’être incorporées à leur application.
Les notes laissées par les membres permettent elles aussi d’encourager les personnes à visiter un lieu s’il possède des critiques positives. Le service se rapproche ainsi d’un guide touristique. Un service du nom de FourWhere utilise d’ailleurs les données enregitrées par les membres et les affichent via Google Maps. Vous pouvez zoomer à un endroit pour voir toutes les recommandations faites dans les environs.
Il ne faut pas oublier non plus la fonction de base qui vous informe d’où se trouvent vos amis, générant ainsi plus de clients potentiels. On crée ainsi une communauté et des habitudes à travers un service ludique et peu onéreux en mise en place.
Foursquare propose aussi un outil de statistiques très puissant qui permet de voir en temps réel l’afflux de clients et ses habitudes. Une aubaine pour les commerçants !
Je vous invite à regarder cette présentation illustrant les possibilités de Foursquare par Gregory Pouy. :
Les dérives possibles
Il va de soit que Foursquare peut présenter une menace pour la vie privée. Un site a d’ailleurs ouvert ironisant sur le partage abusif d’informations et propose un service pour les cambrioleurs, affichant les messages des personnes s’en allant de leur domicile : Please Rob Me. Ayant rempli sa mission d’attirer l’attention sur les dangers de l’exposition de sa vie privée sur les réseaux, le site est actuellement en pause.
Il faut aussi savoir ne pas abuser de l’outil. On a tendance au début de son utilisation à vouloir faire des check-ins à tout-va pour s’approprier un lieu, on surcharge ainsi sa timeline par des informations non utiles, qui risquent de déranger vos amis. Surtout si vous les publiez aussi sur Twitter et Facebook ! Il ne faut pas oublier que la première utilité de Foursquare est de signaler l’endroit où l’on se trouve… et où l’on va rester. D’ailleurs si vous vous enregistrez trop de fois dans le même quartier, l’application bloquera vos mises à jour.
En conclusion
Foursquare est un outil ludique qui s’avère d’une utilité réelle si on sait bien exploiter ses capacités. En France, son usage est encore faible, et on commence à peine à avoir des recommandations sur certains lieux de Paris. Aux Etats-Unis, les entreprises investissent en Marketing en se positionnant sur ce nouveau réseau social, reste à voir s’il saura faire une percée en Europe. Starbucks semblent les premiers à sortir du lot en proposant un badge spécial pour une stratégité de fidélité et de conversation entre ses clients. Un service donc pour l’instant restreint à une catégorie de personnes dans les grandes villes, qui gagnera en utilité s’il est utilisé par plus de personnes. Foursqure dans ce sens là propose des applications pour iPhone, Android, Palm, webOS, BlackBerry, et Windows Mobile, et effectue de smies à jour courantes sur toutes ces plateformes.
Si l’aventure vous tente, n’hésitez pas à télécharger l’application pour votre téléphone et me suivre !
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